Ne négligeons pas le pouvoir de guérison de notre voix.
La voix humaine est révélatrice de nos états de l’âme, de notre nature profonde. Dans la Chine antique, la voix était censée manifester les dispositions favorables ou défavorables d’un individu. (...)
Selon les Mémoires historiques de Su Ma T’sien, « toute note musicale a son origine dans le cœur humain (…) Lorsque le cœur ressent une émotion de tristesse, le son qu’il émet est contracté et va en s’affaiblissant ; lorsque le cœur ressent une émotion de plaisir, le son qu’il émet est aisé et relâché ; lorsque le cœur ressent une émotion de joie, le son qu’il émet est élevé et s’échappe librement ; si le cœur ressent une émotion de colère, le son qu’il émet est rude et violent ; si le cœur ressent une émotion de respect, le son qu’il émet est franc et modeste ; si le cœur ressent une émotion d’amour, le son qu’il émet est harmonieux et doux. » Ces observations s’accordent parfaitement avec celles de nos actuels psycholinguistes, pour qui les variations tonales de la voix constituent des réactions émotives, comme l’accélération du pouls et de la respiration, parmi les autres manifestations neurovégétatives. Les variations de tension des cordes vocales sont en relation avec le système nerveux et les réponses émotionnelles se traduisent par des variations de fréquence. Chaque individu possède une « empreinte vocale » qui lui est propre, et lorsque la voix s’écarte de son registre fondamental, c’est que le sujet ressent une émotion.
Les chants rituels traditionnels, que l’on peut encore entendre par exemple dans les monastères, continuent d’exercer leur action singulière sur le corps et sur le psychisme.
Source : http://www.musimem.com/therapie.htm
Les sons, qu’ils soient taoïstes ou bouddhistes, renforcent l’énergie de chaque organe et équilibrent l’organisme dans sa totalité. C’est une pratique très ancienne, accessible à toute personne.
Chanter ou répéter des mantras est pratiqué dans de nombreuses traditions, notamment hindoue et bouddhiste, pour élever l’esprit. Toute religion ou spiritualité utilisent les sons, mantras, psalmodies pour un effet curatif et méditatif, tel la réduction de l’anxiété, des symptômes dépressifs. Cela induit un état de relaxation et de bonne humeur".
La pratique régulière des sons permet de prendre conscience de nos émotions ; celles du moment et celles plus enfouies, de les accueillir, et de les transformer avec bienveillance et en douceur. Émettre les sons, devient une sorte de méditation que l’on pratique en pleine conscience. Cela calme le système nerveux, et renforce notre énergie vitale de manière approfondie. Selon les taoïstes, les sons permettent de dissiper l’énergie perverse logée dans l’organe, grâce à la vibration qui est très profonde. En plus du son, nous apportons la visualisation d’une couleur associée à l’organe,la couleur portant des fréquences.
La pratique régulière peut s’effectuer en fonction de la saison : le foie au printemps, sur le coeur en été, sur le poumon à l’automne ou sur les reins en
hiver. En intersaison, le son de la rate/estomac
Elle peut aussi s’effectuer en fonction des émotions que nous traversons : poumons en cas de tristesse, reins pour la peur ou/ et le stress, foie pour la colère ou la frustration, coeur associé à l’agitation, l’impatience, rate/estomac en cas d’anxiété.
Ainsi pour l’automne, le son du Poumon pour dissiper la tristesse, la mélancolie, voir le découragement et retrouver le courage, le discernement et la force.
Au cours d’une séance, il est à noter comment le son sort de notre bouche, de notre gorge. La différence d’amplitude est révélatrice de la faiblesse ou de l’exubérance de l’émotion liée à l’organe en question.
Au delà du « j’aime / je n’aime pas », il est intéressant de s’ouvrir à cette pratique et de dépasser nos blocages, car si nous nous renfermons, restons tendus.es, l’effet thérapeutique sera complexe.
Prenons plaisir à émettre le son, notre son et à partager la vibration du groupe.